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Merlin et le disciple

On ne présente plus Merlin. Prophète, enchanteur, maître des métamorphoses, compagnon des rois et des bêtes, il commande les vents et les orages comme il parle aux corbeaux et aux loups. Sa légende se confond avec mille autres, et chaque peuple en garde une image différente.
Ici, il se fait appeler Lailoken, le nom qu’il portait jadis lorsqu’il vécut captif à la cour du roi Meldred. Nom d’ombre, nom d’exil, qu’il ressuscite chaque fois qu’il doit se dissimuler. Sous ce masque, Merlin peut redevenir anonyme, simple voyageur au manteau élimé, et traverser les mondes sans attirer aussitôt les regards.
Pourtant, même dissimulé, il ne peut s’empêcher de laisser filtrer son aura : une étincelle dans l’air, un silence habité, une sensation que le temps s’épaissit autour de lui. Ses métamorphoses sont plus qu’un don : ce sont des détours, des voies secrètes pour se fondre dans l’ombre du monde.
Le Disciple accompagne Merlin — ou plutôt Lailoken, puisqu’il voyage sous ce nom pour dissimuler son identité. Envoyé auprès de lui par Léonard de Vinci, qui souhaitait s’accorder quelques vacances, le Disciple a été confié à l’Enchanteur comme on dépose un fardeau malicieux à un ami de confiance.
Toujours empressé, maladroit et naïf, il se montre plein de bonne volonté mais rarement à la hauteur des tâches qu’on lui confie. Ses initiatives imprévisibles provoquent souvent plus de désordre qu’elles n’apportent de solutions. Pourtant, son enthousiasme et sa fidélité en font un compagnon que Merlin supporte — parfois avec patience, parfois avec une ironie mordante.
Ainsi, le Disciple est à la fois un boulet et un atout, un empêcheur de tourner en rond qui, par maladresse, ouvre parfois des chemins insoupçonnés.
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Note : Le Disciple est librement inspiré de Basile, personnage de la bande dessinée Léonard, créée par Turk (dessins) et Bob de Groot (scénarios), puis reprise par Zidrou.


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